vendredi 15 novembre 2013

Quai Salé

Sur le pont du départ
Le marin quitte, les mots
Noués d'encre salée
À en perdre son phare
Intérieur, que sont ses maux
Troués d'encre salée.

Sur le front de l'étourdie
La main tremble, humides 
Pensées aux sens salés
À en perdre son aplatie
Calme, qu'est son lit
Noué de sens salés

C'est sur ce quai
Aux sueurs chaudes 
Que sa Vue, verte d'ouverture
Se verse dure.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


mardi 15 octobre 2013

Les ailes d'Abigaëlle


"En cette journée de sensibilisation au deuil périnatal, je dédie ce message d'espoir à tous les parents esseulés et dans la peine de la perte d'un joyaux... "


Le temps qui s'écoule comme le vent contre un moulin
Sans compter ses pas, le sourire de la vie sans fin
On voit apparaitre un rayon de lumière, caresse des yeux
On sent le souffle de ce parfum des cieux.

ce qui vole
  ne s'y colle
puis s'envole
  et rend folle

On compte les espaces, vides sidéraux, qui s'égrènent
Les tripes s'accrochent aux poumons des demains sans peine
Un parfum, une fleur qui fane, une pluie sans eau
Le torrent des stupeurs qui saisi notre oiseau

ce qui vole
  nous colle
puis s'envole
  avec Éole

Le vide qui se cri dans un souffle éteint, arrêt du moulin
Jamais ce temps ne sera compté, jamais ne sera fin
On rêve de cette lumière, marque de feu dans nos yeux
Sans toucher, sans humer, ce parfum des cieux.

ce qui vola
  se voila
et que voilà
  au-delà

La trace de la moisson de notre coeur batera sur nos plaies
Le pain de notre avenir, moulu de nos espoirs, était
Mais le doux vent soufflera des plaines sur le moulin
Et on sentira son souffle et son parfum moudre sans fin.

En mémoire à toi, à elle, à lui, à vous tous parties 
Dans un bruissement d'ailes, en souvenir d'un paradis.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


samedi 12 octobre 2013

Pianotée

Ces mains que tu laisses parcourir ce dos, ce dos crispé de cette attente d'un souhait de nuit, lui procurent ces frissons aux chocs électriques qui se répandent dans les moindres recoins "ensoirés", mais si caressés.

Une lumière humide "chandelle-lise" ton antre et cramoisie être, le soulevant de sa fougue comme le vent cueille la feuille rouge sanguine, frivole et délicate. Humectant ton orée de plaisir avec la tendresse du duvet matinal et la délicatesse du danseur de feu.

Dans une danse où les muscles rencontrent les douleurs des tensions libérées, des frictions de l'attente consumée, des crissements de pores ensorcelées, le pas "s'enlace-grippe" dans une étreinte enracinée au plus profond de tes jouissances.

Les sens aux aguets, affutés et surexcités, l'oreille de la caresse pianote ce dos courbé, notant le chant de ses reliefs sur une porté habilement dirigée de la baguette de maestro. Le rythme des rimes se perd, la frime de la pomme chantée s'oublie, alors que l'unisson de la conclusion "s'orgue-ouïe".



Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


jeudi 3 octobre 2013

Mots muets

Lorsque les mots étouffent la passion
Que le silence crie au secours
Nous suivons le même parcours.
Où du reste n'est notre union

Lorsque les mots éparpillent les raisons
Que le silence dicte sa cour
Aucun joyeux calembour
Ne traduit nos intentions

Lorsque les mots dans leur silence
Que le silence par ses maux
Tout ce qui sonne faux
Aiguise notre patience.

Parfois les meilleurs mots
Sont ceux qu'on ne dit
Ni ceux qu'on écrit
Mais ceux qu'on vit.



Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


mardi 27 août 2013

Voile de beauté

Sa beauté reflète la douceur d'une fleur
La caresse d'un doux vent cajoleur
Le souffle chaud d'une légère moiteur.

Sa beauté empreigne le regard captif
La mémoire, d'aucune manière, ne résiste
La vision aveuglée par ce doux artifice.

Son regard miroite le touché caressant
Le foudroyant soleil jaune et énergisant
L'océan calme et froid des réminiscences.

Mon âme voyage dans les contrés oubliées
Lorsqu'effacée est ton visage ainsi présenté
L'espace d'un moment trop vite passé.

Mon coeur chavire sur l'océan du souvenir
S'y perd dans le naufrage de son navire
Dû aux tourments que la vie conspire.

Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

lundi 26 août 2013

Doux "Allô"

Entendre le son de sa voix
Comme un chant des carillons 
Qui résonnent dans ma nuit
Et frissonnent mon insomnie

Mémoire du chant de douceur
De son "Allô" enchanteur 
Qui illumine ma nuit 
Et culmine mon insomnie. 


Le tranchant de sa froidure
Qui blesse ma vision d'elle
Qui provoque la nuit
Malgré l'insondable insomnie 


Son chant est malgré proie
Plus puissant que les clochers
Apaisant mes nuits
Souhaitant endormir cette insomnie. 


Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

dimanche 25 août 2013

Encre ou ne pas encre ...

La destinée de la plume est le contacte avec sa feuille.

Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

Isolement

Ma plume est un livre fermé
S'y étouffent les mots
À défaut d'être consommés.

Dans l'oubli isolé
Se camouflent les mots
À défaut d'être partagés.

Sur les pages déchirées
Disparaissent les mots
À défaut d'être imprimés.

Tant d'images, tant de sages
Douleurs du loin, douleur du moins
Le couteau d'un rein, n'est plus rien
Quand la mémoire saigne que tu peignes.

Ma couverture, de toi en reliure
J'étouffe mes mots
Par défaut, par censure.

Disparu, comme une souillure
Je camoufle mes mots
Par défaut, sous des rayures.

Ma plume en écaillures
Disparu sans mes mots
À défaut d'une balayure.

Tant d'images, tant de pages
Douleurs de loin, si seulement au moins...
Le couteau de tes reins contre les miens
Ma mémoire saigne ...

Que je sois maintenant rien ...

Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

Le silence est ...

La douleur d'être témoin dans le silence est aussi flagellante que l'ignorance.

Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

Un océan de paix ... ou de troubles

La vie est souvent tel un miroir d'eau où seul notre reflet nous incombe. Et bien qu'il pourrait être agrémenté d'agréable voiliers, on leur épargne des naufrages et des coques brisés. Car c'est alors que le miroir devient trouble avec une mousson renversante, d'une main imprévue, bien qu'ingénue, sur le flanc d'une rive embrochée.

On doit se regarder dans ce miroir, y voir le fond de notre océan, y ratisser la vie qui s'y cache, y boire notre histoire. 

Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète

samedi 24 août 2013

lundi 12 août 2013


La dernière portée


La perte d'une âme complice est aussi pénible parfois que la perte d'un être Aimé. Le vide autour qui perpétue son point d'orgue; résonances consonantes de silences en contre-point. La lourdeur des liaisons laisse les notes en suspension comme si nul attachement ne vibrait. Faux qu'est cette impression de chant libre, lorsque le champs est rasé et labouré à chaque saison comme une perpétuelle répétition. 

L'attente du signal du chef de cet orchestre vide, quitté de ses artisans; moment d'anticipation comme le vent attendu pour assécher la pluie. Les vrilles de mon esprit, tourments alimentés par le vide, en triolets, sans pause aucune en soutien à cette gamme. 

Un signe ... une note ... une clé .

Point d'orgue .....

(vieux texte de 2012)
C'est aux galops que viennent mes mots en caresses crescendos qui ne tiennent en faux.