vendredi 5 septembre 2014

Le jardin de Rose

Les courbes de votre jardin que je caresse du regard 
Joue contre la boite à souvenirs, je capte cette fraction d'éternité
Rose, ses pétales, sur le lit de couleurs, ouvertes au soleil clochard
S'y dresse en tuteur, ligne verticale vers le ciel, l'attestation du délicat touché
Rosée abondante et fraîche, offrande sous un soleil matinal, vantard 
L'objectif pénètre cet univers, ne faisant qu'un avec ce dessein désiré
Des bras tendus de l'arbre, je cadre;  fenêtre ouverte sur cet écart:
Ce jardin en danse, ondulations des reins  du vent et de son gré
Explosion écarlate, cris de la nature, échos sur les courbes en remparts
J'immortalise ces caresses, souvenirs matinaux, les yeux émerveillés
De cette vision d'un tiers, magie des nombres et beauté des arts
Votre jardin cambré, offre aux passants ce spectacle coloré.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


mercredi 3 septembre 2014

La muse

Une muse ne se trouve-t-elle qu'une fois l'espace d'une vie ?
Le pouvoir créateur qu'elle inspire peut-il se manifester à nouveau ?

L'inspiration tient la main de la création.
L'art trouve sa couleur dans l'inspiration.
La muse est cette force d'expression.
Sans aile, l'atmosphère est dépression.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


mardi 2 septembre 2014

La basse ville

J'aimerais tant retourner sur les premiers pas, ceux qui ont foulé les vieilles briques dans l'innocence de la découverte sans hypothèse, ceux qui résonnèrent leur plaisir de découverte. Retrouver l'amusement du sourire sincère, sans voile des attentes, sans nuage des intempéries. Des pas sur la ville, sous les chaleureux réverbères jaunes d'un automne pourtant froid. Des pas dans les allées d'artistes, où peintures et chants font écho à l'unisson, ces pas de nuit. Ces regards d'enfants-adultes à peine sages, dans le plaisir de la création. L'espace d'un moment, humidité d'un après pluie, humidité d'une rosée d'octobre, humidité d'une gêne qui frissonne la découverte, l'espace de ce moment, dans cette bulle d'eau, flottaison d'êtres vus entre la vie et la vie, l'avis et l'amie. Nager de nouveau dans ce plaisir aux bas des marches où passants profitent du cliché de cette rencontre, immortalisent cette bulle dans un souvenir qui plus jamais ne sera.

J'aimerais tant revivre ces pas, ces premiers. Ces premiers qui devinrent trop vite des pas lourds. Des pas dans un sable se mouvant sous le poids pourtant léger du bonheur, desseins sous-jacents qui font perdre leurs pieds et crèvent la bulle d'eau.

J'aimerais tant m'enivrer de ce parfum de fleur, celle qui a foulé les vieilles rides dans l'innocence de la découverte sans hypothèse. L'eau de pluie, autrefois en rigolade entre les pierres du sol, maintenant en larmoiements sur le coeur de pierre. Le mélange de ce parfum avec le souffle du rire, ce parfois mêlé de ce par accident.  Ces regards humant la création stimulante au rythme des tambours piétinés dans les allées d'une ville basse, mais pourtant illuminée.

J'aimerais vous retrouver, pas et briques, parfum et bulle, allées et regards. Quand le autrefois prend la place des parfois, les souvenirs s'agrippent aux regards de l'émoi.

J'aimerais tant remarcher ces pas…

J'aimerais tant …

J'aimais temps …


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


dimanche 17 août 2014

Toi, Rivage de soi

L'ocean sculpte le rivage
Modelant ce doux visage 
Les yeux du desir de vivre
Main dans la main, ivres
La bouche murmure
Les echos de Namur
Ravalant les vagues aux rochers
Matinales et fraîches marées
La chevelure ondulée du sable
Caresse la joue inoubliable
Le sourire paisible
Tableau immiscible
L'être qui soi

Lettre qui voit

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


samedi 16 août 2014

Corps étoilés

Le calme vert de cette matinée sans lumière
Offre un réveil qui sans toi n'a de merveille
Malgré les yeux ouverts, les songes sont découverts
Et sur un lit d'oseilles, près de moi, je pose nos oreilles
Les feuilles d'hiver, ce calme sévère
Flottantes comme abeilles, immobilisme si vieille
Je nuit nos touchés primevère, et jour nos cuillères
Le calme sommeil de cette matinée sans Soleil.

Nos corps enlacés, cet univers étoilé
Souffle de frimas sous chaleur de magma
Nous glissions du glacier, fondu de ces baisers
Dans ce calme plat, sous la main de Brahma
Le bien-être désiré, l'extase de ton touché
Le creux de mon être t'y cala, le réconfort y trouva
Mouvements ondulés puis de mains feutrés
Ton corps s'éleva, de mon corps, au-delà.


Nos corps enflammés dans cette matinée tamisée.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


jeudi 31 juillet 2014

Douce pluie de nuit

La pluie tombe en bruissements légers comme des cris de la nature jurant son plaisir d'une telle offrande
Je jure dans cet acte, en intrus devant ce bien-être où l'offrande nourrie plus le souvenir que la demande
Ce vent qui oublie d'amasser les sentiments sur son passage, porte néanmoins le parfum d'amande
Celle qui nourrie mon envie, cette protéine de la vie, jadis,  sous la pluie gourmande.

Crépitements de rebondissements sous l'insistante résistance de cette force tombante
Sans qui, rien ne saurait être, sans qui, tout serait rêvé sans réalité probante
Le calme de la nature sous cette nourriture, rend béa toute expression ahurissante
Celle qui nourrie mon envie, cette émotion de la vie, jadis sous la pluie, gourmande.

Se retire de ma vue ce rideau naturel, déplacé vers d'autres lointaines contrées
Abreuvant de son théâtre, les témoins de ce spectacle, en prise avec leur impossible satiété
Ce chant qui s'amenuise sous le rideau, comme un point d'orgue à peine libéré sur la porté
Celle qui nourrie mon envie, cette oeuvre de la vie, demain, sans la pluie friande.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


dimanche 13 juillet 2014

Obsession

L'obsession est le couteau qui transperce l'inspiration; 
Recouvre du voile noir de la nuit l'astre qui y perd sa raison. 
Les images tatouées, marques du temps et des saisons, 
Ne s'estompent et peignent de silence cette vide maison.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


samedi 12 juillet 2014

Search of a bearing

Lost at sea I have the memories 
of the light to stir me to shore

To where I once a heart had
To where to guide a light I had

Lost under thy sky no star to trail
my memories to thee horizon I bore

To where I shall a heart find
To where a Life I shall mind

Lost and found the soul of history
deep within a memory aboard

Within where never talked I forget
Within where thy self we get

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Rémanence

Se réveiller dans un souvenir
Mur qui frappe comme pour me punir
Alors que je pourrais sentir
Sur moi la chaleur de ton désir
Etreinte étroite que je ne 'cuisse' fuir
Alors que sur mon lobe ton soupir
S'apaise de ses doux plaisirs
Souvenir
Pâtir
Partir
Dormir
Se lever, pour mieux revenir
Te trouver dans la nuit, s'y enfuir
Se réveiller dans ce souvenir
Mur qui revient, fidèle, pour me punir
Au son de ce chant que je respire
Étreinte souffrante sans déplaisir
Alors que sur mon oreille ne s'y trouve qu'un souvenir.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


vendredi 11 juillet 2014

Le miroir poignard

Savoir un désir interdit
La souffrante dune chaude
Quand la mort te saisi
Le regard d'émeraude
Étincelle d'un reflet fortuit
Mon jour est nuit
Et je patauge
Entre ces fuyantes envies.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


lundi 7 juillet 2014

Piece if mind

To lose thyself is an abortion of the soul
Piece if mind comes to those that listen to its chant.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


dimanche 6 juillet 2014

Climbing the ladder

To deny our past is to refuse to learn and grow;
Our past is who we are 
And the ladder from which we climb our tree

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


mardi 11 février 2014

Fresque de notre langue

Lorsque ta langue s'allonge sur mes secrets devant toi mis à nus
Que ton regard, lit de passion, dévoile les tentations
Extirpant le mystérieux, l'insondable, mais palpable
Que les corps célestes, enlacés, noyés de cette voie lactée
Seulement là, trouves-tu la voix du silence interrompu
Le cri qui dicte les mots dénudées, soumis à tes règles enflammées
Extase ! Fresque de feu et de sens !
Une nouvelle page blanche qui se dit franche
Allongé que le lot y est de ses mots
Nus et non superflus !
«Pour toi qui se languie de ces lointains mots»

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


samedi 18 janvier 2014

Corps du temps


Tic-tac, le temps qui égraine ma passion
Ding! le réveil qui éteint cette chanson
Ah ! l'écho du rêve que nous partagions!

Quand tu lèves le voile, que je découvre en ton sein, ta fougue,
Je me délecte de la sincérité, hypnotisé en ton sein; ton joug. 

En glissant le long de ton ombre
Perdu dans l'insondable pénombre
Je ne suis que nocturne lumière
Je rêve de l'estuaire.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


vendredi 17 janvier 2014

Raz de marée


Pourrais-je me mouvoir en une tempête de pensées, où l'absence n'est présente que dans un oublie dans l'action ?

La présence qui se ressent malgré l'absence, comme un vent qu'on ne peut voir, menant son parfum dans les recoins invisibles mais Ô si présent !

Les images sont navires perdus dans leur bouteille à la mer, au gré d'une vague brouillonne, aux tourbillons inattendus. Des images sensibles, fragiles dans leur immortalité; au parfum d'un océan turquoise. Toutes voiles déployées pour capter un souffle d'avenir, un souffle de bouteille au chant du large qui trouve son port.

Est-ce que l'érotisme d'une plage ne se ressent qu'avec un navire libre au vent ? L'érotisme me quitte, sablé que je suis sur cette plage déserte; la soif qui quitte le verre, ne laissant que le glacial vide d'un coquillage muet.

Le bien-être de la liberté; la prison de l'isolement. 
Le bien-être de la plume; la prison de l'encre. 
Le bien-être de l'érotisme; la prison de la distance.
Le bien-être du corps; la prison de la proximité.
Le bien-être du soi; la prison de l'égo.
Le bien-être de la prison; la prison du bien-être !

Je voyage dans le doute. Je voyage dans les contradictions.

On me demande si je pense. Je panse ...



Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Fruit qui fuit


Assumer ses nuits
Alors que s'éveil la raison
Au matinal soleil
Est le fruit 
Des inavouées passions
En nous qui sommeil.

Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


jeudi 16 janvier 2014

Piscine


Flottaison d'une envie, 
la piscine de ma nuit, 
je bois ta passion 
et nage sans raison. 

Je nous y vois, 
dans cette mare parfois.

Où les nuances ne sont que bleues
entre nous deux. 
Où les envies qui tente, 
ne sont plus que 50.

Les sous-courants, 
sans être épuisants, 
supportent le poids de nos images
ajoutant sans cesse à nos pages.

Le vent qui brise, 
la bise qui baise, 
la braise qui brûle, 
le feu qui nous consume, 
en vapeur nos âmes s'élèvent de cet écume.



Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


Pluie matinale

Les matins de l'ennui
Sur les cheveux gris de la pluie
Ruissellent sur le temps qui fuit
En une danse infinie
Qu'on voudrait garder au lit.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète