Pourrais-je me mouvoir en une tempête de pensées, où l'absence n'est présente que dans un oublie dans l'action ?
La présence qui se ressent malgré l'absence, comme un vent qu'on ne peut voir, menant son parfum dans les recoins invisibles mais Ô si présent !
Les images sont navires perdus dans leur bouteille à la mer, au gré d'une vague brouillonne, aux tourbillons inattendus. Des images sensibles, fragiles dans leur immortalité; au parfum d'un océan turquoise. Toutes voiles déployées pour capter un souffle d'avenir, un souffle de bouteille au chant du large qui trouve son port.
Est-ce que l'érotisme d'une plage ne se ressent qu'avec un navire libre au vent ? L'érotisme me quitte, sablé que je suis sur cette plage déserte; la soif qui quitte le verre, ne laissant que le glacial vide d'un coquillage muet.
Le bien-être de la liberté; la prison de l'isolement.
Le bien-être de la plume; la prison de l'encre.
Le bien-être de l'érotisme; la prison de la distance.
Le bien-être du corps; la prison de la proximité.
Le bien-être du soi; la prison de l'égo.
Le bien-être de la prison; la prison du bien-être !
Je voyage dans le doute. Je voyage dans les contradictions.
On me demande si je pense. Je panse ...
Vaudelaire
Poète des pauvres et pôvre pouète