samedi 12 octobre 2013

Pianotée

Ces mains que tu laisses parcourir ce dos, ce dos crispé de cette attente d'un souhait de nuit, lui procurent ces frissons aux chocs électriques qui se répandent dans les moindres recoins "ensoirés", mais si caressés.

Une lumière humide "chandelle-lise" ton antre et cramoisie être, le soulevant de sa fougue comme le vent cueille la feuille rouge sanguine, frivole et délicate. Humectant ton orée de plaisir avec la tendresse du duvet matinal et la délicatesse du danseur de feu.

Dans une danse où les muscles rencontrent les douleurs des tensions libérées, des frictions de l'attente consumée, des crissements de pores ensorcelées, le pas "s'enlace-grippe" dans une étreinte enracinée au plus profond de tes jouissances.

Les sens aux aguets, affutés et surexcités, l'oreille de la caresse pianote ce dos courbé, notant le chant de ses reliefs sur une porté habilement dirigée de la baguette de maestro. Le rythme des rimes se perd, la frime de la pomme chantée s'oublie, alors que l'unisson de la conclusion "s'orgue-ouïe".



Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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