jeudi 31 juillet 2014

Douce pluie de nuit

La pluie tombe en bruissements légers comme des cris de la nature jurant son plaisir d'une telle offrande
Je jure dans cet acte, en intrus devant ce bien-être où l'offrande nourrie plus le souvenir que la demande
Ce vent qui oublie d'amasser les sentiments sur son passage, porte néanmoins le parfum d'amande
Celle qui nourrie mon envie, cette protéine de la vie, jadis,  sous la pluie gourmande.

Crépitements de rebondissements sous l'insistante résistance de cette force tombante
Sans qui, rien ne saurait être, sans qui, tout serait rêvé sans réalité probante
Le calme de la nature sous cette nourriture, rend béa toute expression ahurissante
Celle qui nourrie mon envie, cette émotion de la vie, jadis sous la pluie, gourmande.

Se retire de ma vue ce rideau naturel, déplacé vers d'autres lointaines contrées
Abreuvant de son théâtre, les témoins de ce spectacle, en prise avec leur impossible satiété
Ce chant qui s'amenuise sous le rideau, comme un point d'orgue à peine libéré sur la porté
Celle qui nourrie mon envie, cette oeuvre de la vie, demain, sans la pluie friande.


Vaudelaire 
Poète des pauvres et pôvre pouète


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