mardi 6 décembre 2016

Sous le couvert


Une journée aux apparentes lassitudes; une quotidienneté lassante
Se prolongeant dans une froide soirée d’hiver glaçante
Elle marchait d’un pas oublié vers cette rencontre galante
Prise entre l’oublie des journées et la brise frissonnante

Elle entra dans le café bondé, au son de musique déchirante
Ce blues qui survolte les hanches négligées, comme une mémoire vieillissante
Elle le voit, assis, assuré; dans un complet à la coupe invitante
Prise d’un soudain vertige parfumé, elle comprends une envie grandissante

Peu se sont-ils dit, car les regards hurlaient déjà
Des discours hors saison, par leur chaleur d’annoncés ébats
Le vent dehors sifflant au rythme de ce blues, les enveloppa
Dans une réalité d’univers parallèles, les autres n’existant pas
  
Dans l'espace restreint, à l'abris des regards innocents
Sous un voile de non-dits, les mains jouaient le jeu des apprentis
Ceux qui apprennent le terrain, lisent du touché les malsaines envies
Comme la rondeur d'un sein, qui s'offre dans un humide dessein


Centimètre par centimètre de peau lu et paginé
Les pages tournent sur ce chemin aux multiples demains
Sous la table, cachées
La danse des mains

Elle présente sa cuisse légère, frissonnante sous le touché assuré
Oui, c'est assurément bon qu'elle lit dans ses propres frissons
Ces chocs qui montent en marées le long de son épine dorsale ... 
Qu'elle sait monter le long de son épine sous-ventral.

Telle une chandelle éternelle, de cire parfumée et chaude
Qu'elle sent du bout de ses doigts vagabonds, la flamme dandine
Au rythme de son pouls qui s'accélère
Tout comme leur souffle qui vaporisent l'atmosphère d'haletantes espérances !

Cette valse sous la table, chacun la vie comme un tango
Le coeur au blues, le corps au tango
Moment en suspension, enlevante tension du tempo
Frénésie des sens lacérés et sans mots
Ivresse publique; isolés qu'ils sont avec leur chaude peau

Elle sent son humidité briller sous le couvert
Gouté par les mots qu’il lui sert
Ses doigts, agiles vipères
Faufilant l’antre comme le tisserand du temps
Elle halte
Elle hume
Elle vrille
Lui, papille

Ils virevoltent dans cette bulle sous les regards du blues
Chaque note se faisant écho d’une gamme mineur
Crescendo des sens majeur
Alors qu’elle sent sa poitrine gonfler sa blouse

Chaque frisson enfilé du touché
Oscille dans ses frétillants pieds
Dans ses escarpins de tango envouté
Ils claquent ce sol maintenant inondé

Elle halte
Elle hume
Elle vrille
Lui, jubile

Un serveur s’approche, leur offrant l’apéritif pour la soirée
D’un regard complice, ils savent l’apéritif déjà consommé

Une soirée aux délices rêvés d’arôme persistante
Se prolongeant dans une nuit réchauffée d’hiver glaçante
Elle repartira dans la nuit étoilée, avec cette chaleur encore dans son antre
Prise entre l’oublie des journées et la bise enivrante.
Sous le silence du couvert … d’hiver

Vaudelaire : poète des pauvres et pôvre pouète


mardi 11 octobre 2016

Les nuits de Mia

Comme un cadeau glissant le long d’un rein
Tisserand de frissons à l’aide d’une main
Ce jour nourrie la passion d’une vie
En bulles festoyantes d’envies
Que chaque pas sur le chemin
Portant les désirs et l’amour vers demain
Prenne le pied de chaque nuit
En bulles festoyantes unies
Les mains déballant votre corps de loin
Dénouant les noeuds de contre-points
Du doigt creuse votre délicieux puit
Des bulles festoyantes, il jaillit
Que ce jour des mille et une nuits
Coulant à flots les pas avec lui
Soit mémorable fête, desseins
En bulles festoyantes sans fin
Bonne fête à Mia, aux cheveux d’or, soleil de nuit.



mardi 30 août 2016

De la mer au moulin

Un autre ruisseau qui s'efface dans la fertile terre 
Chaque pas vers la mer 
Est balayé du souffle du destin 
Tout disparait sans dessein

La vie tourne son moulin sous le vent du présent emportant les rêves et les espoirs d'un demain sans histoire, moulant le blé d'une moisson qui ne se récolte plus, laissée dans un champs aride et sans pluie, où même le soleil ne brille qu'indirectement et que le souffle ne chante que pour les fleurs et les arbres distants, réduisant au silence le buisson esseulé dans une forêt de quatre murs.


lundi 6 juin 2016

Les matins perdus

Ce matin là, dans la valse valise des mémoires inscrites, ces touchés de peau transcrite, le coup de langue sans mot, nous étions le réveil. Pores glissant sur terrain humide comme rivière d'été, sillonnent les recoins de nos natures pour se toucher l'avenir. Le cri des feuilles frémissantes d'émoi au vent matinal, bruissement d'un drap d'herbes, parfumé de passion, enivre l'odorat de la faim. Comme un microsillon, se lire le relief du bout d'un doigt, danser la ronde voix, forte et profonde, des plaisirs des pressions exprimées. Prendre l'éternelle place des images gravées, mariées au sexe de l'univers, une beauté étoilée, une voie marché, couru ... perdu.


dimanche 24 avril 2016

Arc-en-ciel

Habillé de lumière
Ces parfums de paupières
Caresses de plaisirs offerts
Enivrée du corps
Baignée de l’amphore
D’une saison en son for
Intérieur de l’être
Lumineux de lettres
Fleuries de cette fête

Habillé de lumière
Rivière à paupières
Caresse feutrière
Enveloppant raison
D’un vêtement saison
Et coule une chanson
Béa de mots
Moment si beau

Fleurie le Sol en clé de Do


Crédit Photo: Kseniya Filtschew https://500px.com/photo/1127691/daniela-by-edelique

mardi 12 avril 2016

Private maid

Moving amongst dust and lust
A hand on your bust
A bosom getting thrust
May we vacuum the crust
That left us without trust
You shall see the dance
Of the cleaned stance
And a single glance
Would have you clinched



samedi 9 avril 2016

Draps

Ce paysage qui se dessine sous mon regard
Ces valons où se cachent les ébats de la nature
Ces souvenirs d'explorations à dos de bayards
Ombres semi-effacés, dessins de ces figures

Chaque plis, chaque frange, une évolution
Que la matinale lumière, de son revers, révèle,
Les mouvements de sol, emprise de passion
Témoins d'étreintes de sentiers bordés en louvelle

Contrejour jeune sonnant le glas des ténèbres
Chaleur du levée couché dans cette idylle
Sous la main vadrouilleuse se dessinent les vertèbres
S'éveillant sur cette nature dynamophile